LE TRAVAIL
Définition :
Travail = activité avec effort dans un but utile
≠ passe temps
Dimention de pénibilité / contrainte
≠ activité désirable / loisir
Le mot travail vient de "trabs" en latin qui etait un outils servant à immobiliser des animaux.
Au contraire il ne vient pas à l'instrument de torture "tripalium".
Pourtant, le travail est omni présent.
Faut-il voir le travail comme une contrainte malheureuse ou comme le moyen de s'accomplir ?
I/ Le travail comme moyen d'accomplissement pour l'homme
A) Spécificité du travail humain
Auteur clé : Karl Marx.
Au sens large, tout être vivant travail, y compris les animaux.
Pour satisfaire leurs besoins vitaux, les animaux transforment la nature de façon utile.
Karl Marx donne une dimention du travail completement differente quand il est associé à l'homme.
En effet, grâce à sa conscience, l'homme peut se voir dans le résultat de son travail et donc faire changer sa façon d'agir et de faire.
Le travail peut donc devenir une activité choisie (et non faite par instinct), par les capacités manuelles ou intellectuelles qu'elle nécessite.
Cela permet à l'homme de s'humaniser, de développer ses facultés les plus spécifiques.
Travail primitif = satisfaire ses besoins primaires grace à la nature (ex: les abeilles).
Travail réfléchis = l'homme se sent valorisé (ex: architecte).
B) Enjeu social du travail.
Le travail peut être un facteur de lien social.
Platon dans "La République" explique que l'homme fonde une société parce qu'il ne peut pas s'auto-satisfaire ses besoins. Il a besoin de s'unir et de répartir les tâches (=> naissance de la division sociale du travail)
Chacun se spécialise dans une activité selon ses aptitudes pour ensuite échanger son travail avec celui des autres.
Comme le montre Emile Durkheim, Les hommes sont donc complémentaires et interdépendants ce qui renforce leur cohésion.
C) Enjeu moral du travail.
Hegle montre que le travail impose à l'homme de retarder la satisfaction de ses désirs.
Tout obtenir par son propre travail donne un sentiment de dignité morale et d'une reconnaissance sociale valorisante.
II/ Critiques du travail.
A) Le travail "aliénant".
Auteur clé : Karl Marx (travail aliéné).
Mais en réalité le travail peut faire l'inverse de l'épanouissement.
Karl Marx montre que l'ouvrier peut réaliser des tâches qui l'éloigne de lui même et d'une reconnaissance personelle.
C'est notamment ce qu'il se passe quand le travail devint répétitif et simplifié et qui ne demande pas de qualifiquation (Fordisme et Taylorisme).
L'ouvrier se sent alors aliéné, c'est-à-dire que le travail le rend étranger à lui-même.
Le temps passé à travailler devient également du temps aliéné, c'est-à-dire du temps sacrifié pour vivre, gagner sa vie ou éventuellement pour avoir du temps libre.
B) Le travail comme facteur de tensions sociales.
Vu que chaque homme travail dans son propre intérêt, il peut y ressortir des tendances d'égoïsme.
Mark dit que les entreprises sont amenés à "exploiter" ceux qui n'ont que leur force de travail à échanger.
Pour réaliser une plus-value il faut pousser les ouvriers a produire toujours plus en les payant le moins possible.
=> C'est le Capitalisme et c'est ce qui cause selon Marx une division de la société en classes aux intérêts completement opposés.
III/ Moyens de garentir au travail sa valeur humaine.
A) Le rôle de l'Etat et des lois.
Pour remédier aux tensions dans le travail, l'état joue le rôle nécessaire du médiateur.
En créant des lois il doit garantir le respect des intérêts de chacun. (ex: critères de rémuneration, conditions de travail...)
Selon Marx, l'état devrait s'emparer de tous les moyens de production pour abolir la propriété privée.
Ces moyens deviendraient alors la propriété commune de tous les hommes ayant le même intérêt, formant alors une "association d'hommes libres".
C'est le principe de la "société communiste", qui rendrait l'état inutile.
B) L'enjeu du progrès technique.
Le progrès technique peut être vu comme dégradant la relation de l'homme au travail, notamment par la mécanisation des tâches.
Malgrès cela, il reste très bénéfique pour l'homme pour le soulager dans des tâches longues, pénibles ou peu valorisantes.
C) La revalorisation du "loisir"
Auteur clé : Hannah Arendt.
La travail n'est pas la seule activité humaine : le loisir, le temps libre, le divertissement ou encore la détente viennent relaxer l'homme.
Dans l'Antiquité, le loisir était conçu pour se cultiver librement sans but précis.
Hannah Arendt montre l'importance de se retrouver dans ce loisir qui nous détache du travail.